
Voyez Ed Lewis à l’entraînement en 1926 :



Voyez la bande-annonce du film : http://trailers.apple.com/trailers/disney/thegreatestgameeverplayed/large.html

Le football professionnel avait débuté en 1920 et le premier match de championnat officiel a été disputé en 1933. La NFL telle qu’on la connaît — constituée de l’AFC et la NFC — fut fondée en 1970. Il n’est donc pas étonnant que La Presse n’ait publié que deux pages sur le football.
Une d’entre elles met en vedette le quart-arrière des Fighting Irish de l’Université Notre-Dame, John Chevigny. Chevigny est passé à l’histoire après avoir compté le touché qui égalait le pointage dans un match contre l’équipe de l’armée américaine largement favorite. Les Fighting Irish étaient pilotés par le légendaire et charismatique entraîneur Knute Rockne, devenu une icône du football américain depuis. Ce match a été un des moments marquants de l’histoire sportive américaine. La fiche de Rockne comme entraîneur de Notre-Dame (entre 1918 et 1930) fut de 105 victoires, 12 défaites et 5 matchs nuls pour un pourcentage inégalé de ,881. Cette marque tient toujours tant chez les professionnels qu’au football universitaire et Chevigny fut l’artisan de la plus grande victoire de Rockne.
Le discours de la mi-temps de Rockne a été immortalisé dans un film dont Ronald Reagan était la vedette, lisez le dialogue de cette scène : http://pregamespeeches.com/WinOneForTheGipper.aspx

Latour a aussi exploré d’autres présentations. Il a entouré certains portraits d’un cadre épais en couleurs comme ceux de Bun Cook des Rangers et de Roy Parmalee des Royaux. Était-ce pour moderniser ses pages ou simplement parce que cette forme était plus facile à emplir de couleurs ? Le résultat a donné un ensemble lourd qui écrasait les joueurs et a été abandonné ultérieurement.
Parfois les tentatives de Georges Latour ont donné de magnifiques œuvres aux décors somptueux. La peinture à l’arrière du joueur des Royaux Charles Sullivan laissait une impression étrange, triste et introspective, mais l’ensemble était très réussi. La composition qui ornait la page sur Lee Head, de ces mêmes Royaux, était soignée et les couleurs étaient magnifiques. On peut admirer la finesse du travail de Latour en comparant la page imprimée à la photo d’origine. Ces réussites laissent croire que le temps dont disposait Georges Latour variait considérablement d’une semaine à l’autre et que cela avait une influence certaine sur le résultat.
Les mises en pages les plus intéressantes de cette série étaient celles que Georges Latour agrémentait de ses propres personnages dans des ornementations de type art nouveau. Son style avait alors atteint sa maturité esthétique. Dans cette évolution, plusieurs pages sont particulièrement réussies : • L’illustration du footballeur John Chevigny est excellente, mais c’est la scène de mêlée qui orne le bas de la page qui la rend exceptionnelle.
• La page sur le voltigeur étoile des Royaux de Montréal Jimmy Ripple est un très bel exemple de l’évolution du style Latour : un portrait fidèle aux couleurs bien maîtrisées dans un décor art nouveau et un personnage de sa composition en médaillon.
• Comme les joueurs du Canadien étaient les athlètes les plus admirés, les pages consacrées au Canadien étaient parmi les premières à être publiées. Elles avaient généralement un style plus sobre que celui décrit auparavant. La page du jeune Georges Mantha vaut une mention. Elle réunit les éléments propres au style Latour à l’exception de l’absence de décor à l’arrière de l’illustration du joueur. Les couleurs vives de l’uniforme du joueur ainsi que son regard ténébreux happent l’attention.
• Une des pages de ce style les plus réussies est celle qui met en vedette les joueurs de baseball de la cité de Lachine. Ces joueurs de baseball amateur ont hérité d’une des meilleures compositions de style art nouveau de Georges Latour.
• Autres pages dignes de mention : celle de Pepper Martin des Cardinals de St.Louis, de Georges Boucher des Maroons de Montréal et du golfeur Gene Sarrazen.


ette des Dodgers de Brooklyn.![]() |
| Peinture originale de Georges Latour sur laquelle on voit la petite église de Pointe-aux-Trembles (juin 1705) publiée en une du supplément du 23 mai 1936. |
Cette partie de l’œuvre de l’artiste donne une vue d’ensemble fidèle de la vie québécoise de l’époque. Toutes les sphères d’activité y étaient illustrées: la collecte de la glace, le temps des sucres, les moissons, la fête du Travail, la bénédiction paternelle, le Salon de l’auto et même l’arrivée de la station de radio CKAC.
Georges avait aussi pris souvent sa femme Annette (photo ci-contre) comme modèle. Elle était présente sur de nombreuses pages. On la voyait à l’avant-plan de la parade de la Saint-Jean-Baptiste et devant les fontaines lumineuses du parc La Fontaine en 1931.
re (Annette, la femme de Georges Latour). Le perron était celui de sa maison de campagne — on peut le voir sur la photo. Dans le décor, on apercevait Châteauguay et sa vieille église», confirmait le descendant du célèbre illustrateur.
collé à l’image des Dodgers qui avaient adopté le surnom de Bums par la suite.
Plusieurs illustrateurs ont aussi fait leur renommée grâce aux illustrations sportives. Tex Coulter avait illustré plusieurs magazines de hockey appelés Hockey Pictorial et Blueline. Il était surnommé par certains « le Normand Rockwell du hockey».
m de Montréal, avait reçu la mission de peindre les 232 membres du Temple de la renommée du hockey pour une série de cartes postales.
uellement, un artiste qui signe ses oeuvres du nom d’auteur Lapensée est probablement l’illustrateur sportif le plus connu. Le public le connaît spécialement pour avoir été l’auteur des lithographies insérées dans le Journal de Montréal alors que le Canadien retirait le dossard d’anciens joueurs, Patrick Roy, Ken Dryden, Boom Boom Geoffrion, etc. 
P.S.: Merci aux six Russes qui font partie de mon lectorat. Ça me fait vraiment chaud au cœur, mais merci surtout aux milliers d’autres lecteurs.
